[35e Criterium international de la première neige de...

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localisation Bibliothèque municipale de Lyon / P0740 FIGRP03094 005
technique 1 photographie négative : noir et blanc ; 24 x 36 mm
description Descente hommes du 35e Criterium de Val-d'Isère (Savoie). Départ : 2746 m. Arrivée : 1795. Dénivellation : 951 m. Longueur de la piste : 3331 m.
historique Moribonds [en 1989], les Avallins viennent de se réconcilier avec les dieux du ciel. En vingt-quatre heures, il est tombé dans les Alpes suffisamment de neige pour envisager sereinement les semaines à venir et la période des vacances de Noël. Mais Val-d'Isère, en contre-partie de quelques flocons prometteurs, a été obligé de se contenter d'un Critérium des premières neiges tronqué de son super-géant, alors que la descente [hommes, du 8 décembre] s'était déroulée dans des conditions climatiques excellentes. Pour le circuit de la Coupe du monde en tout cas, cette annulation, survenue après celles du slalom et du géant de Mount Hutt, tombe à un bien mauvais moment et pose le problème du nouveau règlement instauré par la Fédération internationale de ski (FIS). Nouvelle donne stipulant que les courses annulées seraient purement et simplement rayées du calendrier et non plus reportées comme les saisons précédentes. "Imaginons que l'année soit souvent perturbée par les conditions météorologiques, intervient Sylvain Dao Léna, le responsable de l'équipe de France. D'abord le vainqueur gagnera un trophée au rabais. Et, ensuite, il faut bien préciser que ce sont souvent les descentes et les super-G qui posent des problèmes. J'aurais des regrets pour Franck Piccard si, d'aventure, il terminait deuxième de la Coupe du monde à cinq points du vainqueur en raison de ce super-G annulé". Bref, il est clairement demandé aux instances internationales d'assouplir ce règlement, pour éviter de faire la part trop belle aux techniciens, qui ont encore huit slaloms et six géants au programme, contre seulement huit descentes et trois super-G pour les spécialistes de la vitesse. Franck Piccard, quant à lui, conserve un moral entier. Quatorzième de la descente de Val-d'Isère [du 8 décembre], il pointe toujours en première place au classement général de la Coupe du monde, talonné de près par le Suisse Franz Heinzer. "Il m'a sans doute manqué un entraînement de plus pour être vraiment dans le coup, déclarait-il sur l'aire d'arrivée. Mais ce résultat ne me déçoit pas du tout car il confirme ma forme actuelle. En fait, j'ai presque été surpris par la vitesse, ce qui m'a fait commettre quelques petites erreurs sur le tracé". Derrière sa "locomotive", l'équipe de France, à l'exception de Christophe Plé, a réussi un joli tir groupé, Denis Rey et Luc Alphand, se classant respectivement douzième et treizième. Très à l'aise dans le haut de la piste, Alphand devait malheureusement perdre quelques centièmes de secondes sur la fin. Mais rayonnant sur l'aire d'arrivée, le skieur de Serre-Chevallier se réjouissait pleinement de son retour au meilleur niveau. "C'est un super-résultat pour moi. Depuis tous mes pépins, j'avais besoin de me retrouver dans les quinze premiers pour me redonner confiance. Maintenant, il faut confirmer cette perf la semaine prochaine à Val-Gardena. Cela dit, je constate que toutes mes chutes ne m'ont pas calmé. J'aime toujours autant pratiquer ce métier à risques, notamment en descente". Sylvain Dao Léna, lui, restait plus circonspect : "Je suis un peu déçu que Rey et Alphand n'aient pas fait mieux. Ils en avaient pourtant les moyens aujourd'hui". Au top de sa forme, Léonard Stock l'était incontestablement. A 32 ans, le skieur autrichien a fait la loi, [le 8 décembre], sur la célèbre 0.K. Trajectoires impeccables dans les courbes, équilibre parfait entre prise de risques et recherche de vitesse, cet ancien, qui ne figure même plus sur les listes de l'équipe nationale autrichienne, parti de surcroît avec le dossard numéro 27, s'est magistralement rappelé au bon souvenirs des jeunes loups du moment. Il avait d'ailleurs ce bon mot à l'annonce de son temps victorieux : "Tant que nos jeunes rivaux ne seront pas capables de nous battre, nous n'avons aucune raison d'abandonner. A ses côtés, sur le podium, figuraient deux autres "papys" du circuit, le Suisse Franz Heinzer - 28 ans - et l'Autrichien Peter Wirnsberger - 32 ans. Un magnifique rappel à l'ordre de l'ancienne génération, alors que la saison verra son point d'orgue lors des Championnats du monde autrichiens en février [1991]. Source : "Mauvais temps pour les skieurs" / Nancy Furer in Lyon Figaro, 10 décembre 1990, p.[48].
note à l'exemplaire Ce reportage photographique contient 106 négatifs.
note bibliographique "Val-d'Isère : les jeux sont faits" / N.F. [Nancy Furer] in Lyon Figaro, 10 décembre 1990, p.[48].

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